FEDERATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE PLAISANCIERS
DE L'ATLANTIQUE ET DE LA MEDITERRANEE
Energies Maritimes Renouvelables
Parcs éoliens en mer
IMPLANTATION DES PARCS EOLIENS
L’arrivée massive des EMR dans tous les bassins de navigation du littoral est à regarder aussi comme une implantation d’installation industrielle dans des zones actuellement naturellement préservées.
L'un des premiers projets d'éoliennes flottantes en mer, dont la France est l’une des pionnières, a été soumis ce dernier semestre 2020 au Débat Public. Ce projet qui concerne le sud de la Bretagne, établi suite aux documents de stratégie définis par le Conseil Maritime de Façade NAMO, est vite apparu exemplaire par les enjeux importants et variés qu'il représente pour le nautisme.
Aussi la FNPAM s’est fortement impliquée sur le projet, notamment en rédigeant et diffusant un « Cahier d'Acteur » consultable sur son site fnpam.net et a en outre adressé une lettre circonstanciée au Président de la Commission Particulière du Débat Public, consultable également sur son site.
La position de la FNPAM n’est pas une opposition de principe, mais une demande de prise en compte des routes empruntées par les navires de plaisance afin de mieux sécuriser le parc éolien en le positionnant en dehors des voies de navigation les plus féquentées.
Récemment Le CIMer décide de saisir la Commission nationale du débat public pour lancer le projet de parc éolien au large d’Oléron portant sur une zone de 300 km² en vue d’une puissance installée de 500 MW à 1 GW. Une planification de l’éolien en mer à moyen et long terme est mise en place, en appui à la programmation pluriannuelle de l’énergie par façade maritime.
IMPLANTATION DU PARC EOLIEN
Notre objectif est d’assurer la sécurité de nos navigations de jour comme de nuit dans ce bassin très fréquenté que ce soit en cabotage, transit plus lointain, activités de pêche ou de plongée, …. Aussi nous demandons une implantation le plus loin possible des côtes. C’est d’ailleurs le principal intérêt des éoliennes flottantes. En Europe, les parcs s’installent d’ailleurs de plus en plus loin au-delà de 20 milles. A ces distances, les mers sont moins fréquentées et les vents plus forts.
Malheureusement, les premiers dossiers en notre possession semblent orienter le choix vers des zones proches des côtes qui impactent fortement nos activités. Nous sommes considérés comme une activité récréative ou de loisirs non prioritaire sur les EMR , la pêche , alors que nous sommes à la source du tourisme côtier , premier acteur économique de cette région !
Les zones des Glénan et de Groix-Belle-île ont toujours été au cœur de l’action du Conservatoire du Littoral. Il faut savoir que les trois quarts du budget de cet organisme sont pourvus par une taxe payée par les navires de plaisance, le droit de francisation des navires de plaisance (DAFN). Cette taxe, cousine de la vignette automobile, semblerait bien mal employée si les éoliennes étaient visibles des sites que nous cherchons à protéger.
L’implantation du parc éolien est donc jugée selon ces principes. Il n’est pas du rôle de la FNPAM de statuer sur la nécessité de cette installation laissant ce choix aux terriens, peut-être pas mécontents de mettre en mer ce qu’ils ne veulent pas voir sous leurs fenêtres !
Les éoliennes ne doivent pas faire obstacle à la libre navigation.
D’après nos études, seule une implantation située une dizaine de milles au sud d’une ligne Glénan-Pointe des Poulains est envisageable sous condition absolue de la sécurité due aux plaisanciers naviguant de jour comme de nuit. Le dossier donne peu de précisions sur les risques de circulation à travers ces lignes d’éoliennes de nouvelle technologie. Aussi s’il fallait contourner les champs d’éoliennes, le détour sans doute de plus de 10 milles et pourrait constituer un obstacle majeur à la pratique des activités nautiques dans cette zone. De plus, la création de nouveaux risques pour la navigation doit obliger l’exploitant à en assurer la prévention et le coût.
La FNPAM restera vigilante sur ces sujets de libre circulation et de sécurité.
Note: moins de quatre mois après la clôture du débat public sur les éoliennes de Normandie et d’une enquête similaire auprès du public , l’Etat vient de choisir une zone au-delà des 12 milles !